Le jour où Anita envoya tout balader

Auteur : Katarina Bivald
Edition : Denoël
Sortie : 2016
Pages : 465
Note : 3,5/5

Synopsis :
L'été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s'était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante.
Presque vingt ans plus tard, Anita n'a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travail au supermarché local. Le départ d'Emma pour l'université va bouleverser ce quotidien un peu fade. Anita réalise qu'elle va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps libre.
Qu'à cela ne tienne, Anita commence à prendre des leçons de moto, se lance dans un projet impossible, apprend à connaître sa mère légèrement sénile, et tombe follement amoureuse. Finalement, n'est-ce-pas merveilleux de réaliser ses rêves d'adolescence à l'approche de la quarantaine ?


Mon avis : 
Hey !
Je suis de retour avec (enfin) de l'inspiration parce que oui ce n'est pas en relisant des livres que j'ai déjà lu ou en en regardant pour la millième fois les mêmes films Netflix que je vais pouvoir écrire quelque chose (j'avoue je suis coupable). Vous avez pu voir (sur Instagram par exemple) que j'ai lu une vie entre deux océans ou encore la saga 16 lunes dernièrement et que pourtant aucun article littéraire n'a suivis mes lectures ...

Bref, retournons donc à nos moutons ! Je viens de finir Le jour où Anita envoya tout balader et j'ai plutôt aimé : c'est d'ailleurs pour ça que je vous en parle. J'avais trouvé ce roman dans une brocante il y a très très longtemps et le résumé ne m'avait jamais vraiment donné envie de commencer à le lire. Mais je ne sais pas pourquoi un matin, je me suis lancée.

Anita approche de la quarantaine et voit sa vie changer lorsque sa fille part faire des études supérieures. Alors oui en soit c'est quelque chose d'assez banale et ça arrive à de nombreuses mères tous les ans. Pourtant, c'est la première fois que je lis quelque chose à ce sujet et c'est toujours intéressant de voir comment peuvent réagir certaines personnes face à un départ comme celui-ci. Je pense également que le fait que j'ai, moi même, dû partir pour étudier m'a vite permis de rentrer dans l'histoire.

Au départ, je voyais Anita comme une femme sans vie, qui ne vivait que pour sa fille. Je pense qu'elle avait, malgré elle, mise toute sa vie entre parenthèse pour s'occuper au mieux de sa fille. Alors forcément quand celle-ci part, Anita ne trouve plus de sens à sa vie. Anita est morose et drôle à la fois ce qui donne un mélange assez bizarre et qui donne des scènes très drôle. Elle arrive à la fois à être malheureuse, à ne pas savoir quoi faire de sa vie, et à la fois drôle, à ne pas avoir de filtre et à dire tout ce qui lui passe par la tête surtout aux inconnus. Heureusement, elle décide assez vite de se reprendre en main et de se trouver de nouvelles activités telles que ... apprendre à faire de la moto. Je ne veux pas trop en dire mais plus ma lecture avançait plus je trouvais Anita drôle, spontanée et plus elle me plaisait.

Outre le personnage d'Anita, j'ai également beaucoup aimé les personnages secondaires même si on n'apprend à les connaître qu'à travers leurs interactions avec Anita. J'aurais peut être aimé qu'ils soient un peu plus développés car je reste avec de nombreuses questions sans réponses.

De plus, j'aime l'idée que la ville où se déroule l'histoire ne soit pas qu'un vague arrière plan comme dans la plupart des romans mais un réel point centrale autour duquel gravite tous les personnages. Plusieurs fois on nous décris l'évolution de la ville, et ses particularités. L'intrigue tourne notamment autour de la journée de la ville ce qui n'est pas une chose anodine. En effet, on apprend qu'autrefois cette journée était un moyen pour tous de faire des rencontres et de passer de bon moment alors qu'aujourd'hui cette journée de signifie plus rien pour ces habitants. J'ai trouvé ça beau de voir à quel point grâce à une seule personne les choses peuvent vraiment changer.

Vous l'avez compris j'ai beaucoup aimé ma lecture. Ce n'est pas un roman palpitant, ni plein d'actions mais il est rapide et plaisant à lire et c'est tout ce dont j'avais besoin.

Léa